40 ans…Jonathan…Nos enfants…L’océan…

Chronique de quelques jours sous le soleil

Jeudi 16 h

Arrivée devant le VVF de Lège Cap Ferret. Une place libre, nous nous joignons à la cohorte de camping-cars déjà présents. Premiers échanges, premiers contacts, premiers visages connus, nous comprenons que déjà une cinquantaine de personnes est arrivée depuis deux ou trois jours. Une douce météo, un soleil généreux, on se croirait en été. Le bouche à oreille fonctionne si facilement…le premier rendez-vous est fixé pour le lendemain matin pour une rando de 12 kms dans les anciens marais salants du bassin d’Arcachon.

Vendredi 9h

Covoiturage. Nous sommes 23. Nous ne nous connaissons pas tous mais qu’importe. L’essentiel est de marcher ensemble. Un repas partagé sur le chemin à l’ombre de quelques arbres. Des paysages sublimes, un soleil de plomb, nous mettons bien plus de temps que prévu et c’est seulement à 15 h que nous arrivons au VVF. Agitation…les parents, frères et sœurs arrivent en masse, chacun s’affaire à récupérer les clés de son logement, les pin’s, les bougies, les bracelets de couleur pour les deux services de restauration, etc…tout s’organise fort bien. Des regards, des bonjours…

Premier repas, excellent menu, une ambiance calme et joyeuse.

21h

Rendez-vous dans la salle plénière…quelques mots de bienvenue, quelques précisions sur l’organisation du weekend…Puis un message enregistré par J. de Saint Quentin, fondatrice avec son mari du mouvement JPV. Sa voix s’élève, 360 personnes attentives, pas un bruit, la voix d’une vieille dame qui par coquetterie refuse de donner son âge…entre 95 et 100 ans nous dit-on. Les mots sont clairs, limpides, la diction assurée, parfaite pour nous dire, nous raconter comment il y a 40 ans tout a commencé, nous conter la naissance de JPV.

Nous nous quittons fatigués mais sereins. A demain.

Samedi 9h30 :

Conférence du Docteur Sautereau, psychiatre à Bordeaux, auteur du livre « Vivre après ta mort, psychologie du deuil ».

Sa conférence s’intitule « Acquérir une boussole sur le chemin du deuil ». Approche très intéressante d’un professionnel qui, même s’il n’a pas perdu d’enfant, consacre son métier à accompagner ses patients sur le chemin du deuil. Devant le nombre important de questions que les parents veulent lui poser, il accepte de prolonger le débat d’une heure. Merci à lui.

Samedi AM :

Les ateliers commencent à 14h. Un très large choix. Chacun s’est inscrit la veille, chacun sait ce qu’il veut faire, ce qu’il doit faire, aucune contrainte.

 

« Où vas-tu papa Jonathan ?

Je vais marcher et faire du vélo.

Et toi maman Jonathan ?

Je vais chanter et faire un dessin pour enrichir la fresque.

Et toi, frère, sœur, où vas-tu ?

Je vais préparer le spectacle de ce soir…que quelques heures, il y a du boulot !

Et toi ?

Je vais à un groupe de parole, j’ai des choses à dire et à entendre.

Et toi ? »

On se croise, un salut, un sourire…

Je ne te connais pas mais je te reconnais.

Nous sommes tous Jonathan.

Samedi soir

La salle est pleine pour assister au spectacle des frères et sœurs qui ont eu si peu de temps pour se mettre en scène et nous dire leur tristesse, leurs émotions, hésitations et surtout leur AMOUR ! Un grand merci à eux.

La soirée se poursuit avec le spectacle de la Compagnie Albaricate. Sam et Clémence : lui, grand, brun, guitariste et chanteur. Elle, petite, rousse, sourde et muette. Un spectacle incroyable, une quinzaine de chants-signes. Alors que Sam chante, Clémence nous traduit les chansons dans le langage des signes. Beaucoup de poésie, de tendresse, un très beau moment où nous rions souvent.

Nous nous quittons sereins à nouveau.

Dimanche

A 10 h pour ceux qui le souhaitent, deux temps spirituels ont été organisés : l’un religieux, l’autre pas.

Après le repas, nous avons le plaisir d’entendre la chorale qui a travaillé la veille pour nous offrir quelques chants, autour de la fresque réalisée par les parents, frères et sœurs.

Un dernier mot d’Elisabeth, notre présidente et nous nous quittons.

Quel beau weekend enrichissant. MERCI à tous les participants !

Une question ?… On va où l’an prochain ? On se retrouve où ? Il me tarde d’y être.